En un instant nous aussi prenons feu
Devant le rêve, quand s’effondre la barrière,
Que l’on piétine la fleur sur le sentier,
Vient à l’improviste, ainsi
Que l’ivresse, la sobriété.
Après un bref éclair à nouveau
L’obscurité couvre le monde,
Quand après tous les orages
Tombent dans le cœur le silence et le vers.
En un instant nous aussi prenons feu,
Tonnerre dans les branches de genévrier,
Tandis qu’en notre corps nu,
Dans la blessure qui point au printemps,
Devant la plainte couvant sous la cendre,
Ripaille, puissante, la cohorte des sens.
*
I mi na čas planemo
Pred snom kad ruši se ograda,
Cvijet kad se gazi na stazi,
Triježnjenje iznenada,
Kao i opijenost dolazi.
Nakon kratkog blijeska opet,
Obvije tmina svijet,
Kad poslije oluja svih,
U srce padnu i muk i stih.
I mi na čas planemo snagom,
Groma u smrčinom granju,
Dok u našem tijelu nagom,
Proljetnoj rani u svitanju,
Pred tužbama pepela skrita,
Banči moćnih čula svita.
*
AUJOURD’HUI TU T’ACCROIS de moi, ô toi, goutte fertile de ténèbres. Telle une voile ouverte aux océans lointains, tu planes dans la gorge, dans le mot d’une clarté opiniâtre. Tu n'as pas d’aile, de lien avec le rivage. Toi l'oiseau, forme d’avant toutes les formes. En vol à travers le rien qui fleurit. Je sombre au tréfonds de toi et je sais. Dans cet océan, je suis la seule direction par où coule la profondeur. Ainsi, nous sommes un. Dans le courant. Dans la même direction. Dans la profondeur.