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Stella Maris - Michel Joiret

Stella Maris - Michel Joiret

18,00 €Prix
Roman, 2022

180 pages
18,00 EUR
ISBN : 978-2-8070-0338-5 (livre) – 978-2-8070-0339-2 (PDF) – 978-2-8070-0340-8 (EPUB)

 

Adèle «  l’hirondelle » meurt victime de la pandémie et Damien, son époux, est dévasté. Son univers s’effondre, Ixelles et le boulevard Général Jacques, son métier de journaliste, ses amis… Même les souvenirs heureux souffrent d’une perte de sens. Damien décide alors de rompre avec cet environnement délétère et prend le train pour Ostende, où il retrouvera Stella Maris, la demeure vieillotte où sa famille a vécu. Il renouera avec le frère Marc, son ancien professeur au collège Jean-Baptiste de la Salle, mais aussi le confesseur bienveillant d’autrefois ; il cherchera à savoir si son père Louis, proche de Marc et accusé d’avoir tué Lucie, son dernier amour, est toujours en fuite ou a quitté ce monde. Mais le mystère reste opaque et Ostende, ravagée par le virus, couve la nouvelle vie du journaliste, empêtré dans une obscure affaire de malédiction, moqué par un cortège de masques, sensible aux boursouflures de James Ensor et requis par les rigueurs marines. Entre pluie et vent, écriture illisible du sable sur les fenêtres, Damien reprend possession d’une Flandre mythique où le passé présent lui façonne une neuve et providentielle identité.

 

Lien de l'ebook

Damien franchit les ripple-marks et leurs rides asymétriques. Au pied du brise-lames, des tourbillons lui cachent, et l’instant d’après lui révèlent, un agglomérat de moules et de petits crabes au détour d’une lourde pierre aux rugosités tranchantes. Ici, le sable est mou, presque liquide. De minuscules coquillages brisés débondent d’une vague mousseuse et font craquer la semelle. En bord de mer, rien n’est figé. Tout se mange et tout s’écoule et tout se change.
Il revoit l’enfant tapi en lui rapporter, rayonnant de soleil et d’air bleu, le produit de sa pêche miraculeuse. Enivré de senteurs marines, il tend le bras pour toucher l’horizon, redevenu ce jeune promeneur qui rêvait de porter l’eau salée à la bouche pour étancher sa soif. Sa respiration se fait plus ample, plus souple, il la croirait prête à gonfler la première voile en partance. Est-ce la nudité du paysage qui la libère ? Ou la chemise gonflée par le vent à l’endroit du cœur ?

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