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La nacelle turquoise - Évelyne Wilwerth

La nacelle turquoise - Évelyne Wilwerth

16,00 €Prix
Nouvelles
Parution 15 février 2016

156 pages
ISBN: 978-2-8070-071-1
16,00 EUR


Trois nouvelles s’imbriquent. Trois duos nous prennent aux tripes.
Yanaël, Angelika : rendez-vous sous haute tension ! Mais quel est donc leur lien ?
Phil, Fred : elle en cavale, lui marginal. Plongée dans leurs lourds secrets et dans des squats inquiétants.
Églantine, Bérengère : deux voisines que tout oppose. Qui est la plus ténébreuse ?
Ces trois apprivoisements déboucheront sur une lueur, puis une lumière. Celle de « la nacelle turquoise », sorte de transcendance.
Des histoires intenses qui ricochent sur nos vies, chassent nos peurs, rallument notre désir d’ouverture, de déploiement. De tissage humain, tellement nécessaire.
Un panaché de gravité, humour, dureté, tendresse.
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Lien de l'ebook

Je ne bouge pas d'un poil. Je joue au bébé. D'ailleurs j'en suis un… Elle a dégoté une bouteille d'eau et des mouchoirs dans le coffre. Je perçois ses longs doigts, à travers le papier, sur mes mains, sur mes poignets, ses gestes sont doux, je voudrais qu'ils soient tendres, la tendresse bordel, si elle pouvait… Jette le mouchoir ! Que je sente ta peau, en direct… Mais elle semble m’abandonner… Un autre papier, encore plus épais, et à travers celui-ci, ses doigts lavent mon front, je tressaille, enfin un petit geste de mère ? de vraie mère ? pas ce glaçon d’Odile… Mais me concentrer sur l’instant, sur ce tamponnement léger, entre les sourcils, elle insiste un peu, voudrait peut-être effacer la double crevasse, à cause d’eux cette horreur, fossés de tourments, mais savourer l’instant même si elle n’a pas lâché ce fichu papier, ses doigts sur mes tempes, ils tracent des ronds, ses doigts sur mes tempes, moi je ferme toujours les yeux, ses doigts qui arpentent mon nez, qui s’attardent au-dessus de mes lèvres, qui se promènent autour de ma bouche, soulignent les commissures, atteignent le menton, je capte son souffle, elle a dû s’incliner davantage, je voudrais mourir dans cette émotion, dans cette espèce de joie, mais des cris, des martèlements, un groupe de scouts, calamité.

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