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Puisque l’aube est défaite - Aurélien Dony

Puisque l’aube est défaite - Aurélien Dony

13,00 €Prix

"Puisque l'aube est défaite" a obtenu le
Prix Georges Lockem 2014
décerné à un poète de moins de 25 ans par l'Académie Royale de Langue de de Littérature françaises de Belgique

 

Poésie, 2014
72 pages
ISBN 978-2-930702-89-6
13 EUR

Préface de Jean Loubry
 

"Les poèmes d’Aurélien Dony sont lisibles immédiatement. J’entends par là qu’ils ont, dès la première lecture, l’évidence du sentiment et qu’il importe de les recevoir comme ils ont été conçus : à fleur de peau.
Walt Whitman écrivait à la fin de ses Feuilles d’herbe : « Qui touche ce livre touche un homme. » Je crois que c’est vrai pour toute littérature, mais plus vrai encore, me semble-t-il, pour ce qui tient de la poésie.
C’est un tout jeune homme que l’on va toucher ; quelqu’un qui n’a pas encore – et puisse-t-il toujours y échapper – fait profession de poésie. Un jeune poète qui cherche, lui aussi, à toucher, et qui aussi se cherche, et cherche comment traduire ce que j’ai envie d’appeler « ses moments d’être ».
Aurélien sait que le poème ne doit pas expliquer mais chanter et qu’il dise l’amour ou la colère, le désespoir ou l’amitié, le beau ou le sordide, la tendresse, le souvenir ou le sexe, il y a toujours quelque chose qui tient de la musique (ce n’est pas par hasard si notre poète est aussi chanteur).
L’unité du recueil me paraît tenir dans son titre même. Que reste-t-il quand il ne reste rien ? Trop sombre ? Mais ce qui se défait lorsqu’on a vingt ans, ne serait-ce pas finalement l’enfance ? Ce grand virage qu’est l’enfance quand l’enfance fut heureuse ?
Ne touchons-nous pas là à la vérité intérieure de toute tentative poétique ?"
(Extrait de la préface)

 

Lien de l'ebook

Le mensonge authentique

Illusion d’être soi
Aux devantures des villes :
Les yeux se perdent
Et l’âme croit comprendre.

Bel enfoiré !
Je mens, sincère,
À chaque nouveau cœur
Qu’on me met sous la dent.
 
J’aurai perdu la tête
À m’inventer des mondes,
Des histoires, des conquêtes
Que je ne savais pas…

*

Je suis…

Je suis un invité maudit aux ripailles païennes,
Un baladin clownesque à l’accent de ferraille, 
Je suis le saltimbanque des feuilles mortes
Et le portier des râteaux.

Je suis la cape noire que renie l’homme heureux,
Je suis le flux et le reflux, l’infiniment brisé,
Le secours du mendiant (je suis pièce ou billet)
Je suis sanglot des lacs et rire du frimas.

Je suis l’escroc, le brigand, le pilleur,
Le parasite et le festin, le moustique et l’ampoule,
Le peuplier sans feuille (le début du cercueil)
Le roi des salutaires en route vers l’Erèbe.

Qu’importe où l’on m’invite… Je serai le dégoût !

 
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